Mobutu malade et aidé par Nelson Mandela |
La RD Congo n´enttretient plus des relations amicales avec son plus proche voisin, le Rwanda. Le conflit racial opposant deux ethnies rwandaises dépasse les frontières pour continuer au Congo , non seulement entre les ressortissants de ces deux ethnies mais également entre les congolais et les rwandophones "à nationalité douteuse".
Cette polémique autour de la nationalité date du temps de Mobutu. L´ancien président congolais (Zaïre à l´epoque) qui a soutenu pour sa part les Hutu au pouvoir lors du génocide rwandais de 94, avait fait voté des lois donnant la nationalité congolaise aux tutsi fuyant les représailles Hutu vers les années 59-60. Ces anciens Tutsi (banyamulenge) installés à l´Est du Congo et devenus zaïrois par la loi, se retrouveront vers les années 95 face à un problème. Après le génocide de 94 et la prise du pouvoir au Rwanda par le FPR de Tutsi anglophone Paul Kagame (d´abord comme vice-président, puis président), les milices hutu (interahamwe) et deux millions de civils pour la plupart hutu affluent au Congo. La cohabitation entre les banyamulenge (zaïrois d´origine Tutsi) et les hutu devient difficile.
Le régime mobutiste sera vite dépassé, buté à une hostilité anti-tutsi qui s´est installé au Congo. Ce régime de Mobutu n´hésitera pas à remettre en cause les acquis de la nationalité des Tutsi zaïrois, entre autre les banyamulenge. Ces derniers qui sont arrivés au Zaïre à l´époque, dans les années 59 et devenus zaïrois seront assimilés aux nouveaux réfugiés rwandais Hutu venus après le génocide de 94.
Le 28 avril 95, le parlement zaïrois adopte une série de résolutions destinées à considérer tout rwandais comme étant un réfugié, y compris les banyamulenge à qui la législation zaïroise avait donné la nationalité.
Le régime de Mobutu ne s´arrête pas là. Il accuse les Tutsi zaïrois d´avoir obtenu la nationalité d´une manière frauduleuse et appelle à leur expulsion, à l´annulation des contrats de propriété et à l´interdiction de leurs associations.
Le régime de Mobutu ne s´arrête pas là. Il accuse les Tutsi zaïrois d´avoir obtenu la nationalité d´une manière frauduleuse et appelle à leur expulsion, à l´annulation des contrats de propriété et à l´interdiction de leurs associations.
Les Banyamulenge se savent désormais menacés et n´heisteront pas à prendre des armes le 13 octobre 1996 au Kivu contre le régime de MOBUTU. Le AFDL débuta sa lutte avec à sa tête Laurent Desiré Kabila et réussira à renverser Mobutu et récupère le pays en 1997. Laurent-Désiré Kabila prendra alors la direction du Zaïre devenu Congo.
Les Tutsi, minoritaire et ne constitua que 15% de la population rwandaise ont été poussé à l´exil peu avant l´indépendance du Rwanda par les Hutu. Mais ils n´ont jamais effacé de leur esprit l´idée de revenir un jour dans leur pays. Depuis son exil en Ouganda, le Tutsi anglophone Paul Kagame, et Leader des Tutsi au sein du FPR a mené des combats pour assurer la paix et la réintégration des siens.
Le dialogue dans le fameux bateau Utenika, sous l´auspice de l´Afrique du Sud, se passait entre d´un côté Mobutu, celui qui a soutenu un Hutu au pouvoir, Juvénal Habiarimana qui a massacré de milliers des Tutsi, sous l´oeil indifférent de la France et de l´Onu et de l´autre, Kabila, le représentant des banyamulenge (zaïrois Tutsi) que le régime de Mobutu menaçait d´expulser du Zaïre vers les années 95.
Carine Mpela
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